Zones Conchylicoles

La Basse-Normandie est la première région française pour la production de coquillages, avec notamment 21 % du tonnage d’huîtres et 25 % du tonnage de moules de bouchot. (sources CNC)

Le littoral Normand compte 47 zones conchylicoles classées. Comme les sites de baignades, ce sont des secteurs soumis à la pollution bactériologique de l’ensemble des activités du bassin versant concerné (assainissement domestique collectif et individuel défaillant, rejets directs ou ruissellement des déjections animales).

Mais il faut noter que cet usage est beaucoup plus sensible que les eaux de baignade.

 

En effet, les normes sont plus sévères et s’adressent à des organismes filtreurs qui concentrent la pollution.

 


Malgré les actions de reconquête entreprises, le nombre de zones conchylicoles de bonne qualité (A) reste limité à 24 %. La majorité des secteurs (62 %) est de qualité moyenne (B) et les coquillages qui y sont cultivés doivent faire l’objet d’une purification de 1 à 2 jours avant mise en vente sur le marché. Enfin, 7 % sont de mauvaise qualité (C) et 7 % de très mauvaise qualité (D) pour lesquels la consommation de coquillages est interdite.

L’évaluation d’une tendance significative de la contamination bactérienne des coquillages est très contrastée d’un secteur à l’autre et difficile à mettre en évidence.

Globalement la qualité microbiologique observée reste moyenne. Aucune amélioration de la qualité bactériologique des zones de production suivies n’est observée sur l’ensemble du littoral Haut et Bas Normand au cours des dernières années. Au contraire, sur certains secteurs on observe une dégradation.

 


Dans le cadre du Réseau de contrôle Microbiologique (REMI), des alertes de « niveau 1 : contamination détectée» sont déclenchées chaque année avec dans certains cas un passage en alerte de « niveau 2 : contamination persistante » :
• en 2007 : 28 alertes de niveau 1 dont 2 passées au niveau 2
• en 2008 : 28 alertes de niveau 1 dont 6 passées au niveau 2
• en 2009 : 22 alertes de niveau 1 dont 3 passées au niveau 2
• en 2010 : 24 alertes de niveau 1 dont 4 passées au niveau 2

Ce nombre d’alerte reste cependant important et s’explique notamment par la pluviométrie qui peut générer une augmentation des apports bactériens à la mer par un lessivage accru des sols agricoles ou urbains et par saturation/by-pass des réseaux des eaux usées et des stations d’épuration.


Elle s’explique aussi, très vraisemblablement, par l’écart qui se creuse entre le classement des zones et leur qualité sanitaire réelle, malgré une première vague de reclassement (5 passages de « A » en « B », 2 de « B » en « C » dans le département de la Manche en août 2010). En effet, le nombre d’alerte est inférieur dans les zones dont le classement est plus représentatif.

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pour en savoir plus sur le classement des zones conchylicoles, la surveillance des eaux conchylicoles